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L'HISTOIRE DES FRANCS ARQUEBUSIERS

Quelques dates marquantes de l’histoire de la Compagnie Royale des Francs Arquebusiers Visétois:

– En 1578, Alexandre Farnèse reçoit l’ordre de débarrasser Maastricht de la garnison qu’y maintiennent les provinces du nord des Pays-Bas révoltées contre le roi d’Espagne Philippe II.
– Le 10 juin 1578, Farnèse exige de la ville de Visé munitions et vivres pour son armée.
– Le 12 décembre 1578, Farnèse s’installe à Visé. Il y restera jusqu’au 24 février 1579. Il entend réquisitionner les bateliers pour transporter ses canons et ses munitions. L’opération a lieu en mars 1579.
– Du 12 mars au 29 juin 1579 a lieu le siège de Maastricht.
– Le 29 juin 1579, Maastricht est prise par Farnèse et ses troupes.

Les troupes de Farnèse sont mal payées. Ces mercenaires vivent sur le pays avec ce que cela comporte de pillages et autres incivilités. Leur présence dans les environs immédiats de la ville crée un profond sentiment d’insécurité à Visé. Les murailles sont en piteux état et les bourgeois souhaitent, depuis un certain temps déjà, renforcer autant que possible les moyens de défense de leur cité. La défense de la ville par les bourgeois eux-mêmes était moins onéreuse que l’enrôlement d’hommes d’armes.

Les troupes de Farnèse sont mal payées. Ces mercenaires vivent sur le pays avec ce que cela comporte de pillages et autres incivilités. Leur présence dans les environs immédiats de la ville crée un profond sentiment d’insécurité à Visé. Les murailles sont en piteux état et les bourgeois souhaitent, depuis un certain temps déjà, renforcer autant que possible les moyens de défense de leur cité.

La défense de la ville par les bourgeois eux-mêmes était moins onéreuse que l’enrôlement d’hommes d’armes.

Dans ce contexte, fin 1579, quelques visétois entreprenants s’associent et constituent une gilde d’Arquebusiers pour faire la police de la ville et la défendre contre ses ennemis extérieurs. La nouvelle compagnie prend Saint Martin de Tours comme patron.

Il semble étonnant de voir se constituer une seconde gilde alors qu’il aurait logiquement suffi de renforcer la compagnie des Arbalétriers qui existait depuis le XIVe siècle. En toute hypothèse, la naissance d’une seconde gilde résulte probablement, directement ou indirectement, d’une initiative du magistrat de la ville qui, pour des raisons qui restent à établir, se méfiait peut-être des chefs des Arbalétriers. Début 1580, Farnèse et ses troupes quittent Maastricht. Le 24 mars 1580, Farnèse rassemble ses soldats aux environs de Visé et les licence.

Le Prince-Evêque de Liège, Gérard de Groesbeek entérine la création des Arquebusiers de Visé et leur accorde des statuts en 1580. Ces statuts sont encore actuellement respectés dans ce qu’ils ont de compatible avec la vie moderne.

Le 21 mai 1599, le Prince-Evêque de Liège, Ernest de Bavière confirme les statuts de 1580.

Cependant, la présence des deux compagnies visétoises ne suffit pas à elle seule pour assurer la sécurité de la ville en ces temps troublés qui voient maintes fois des gens de guerre séjourner ou passer en Basse-Meuse. Dans les années qui suivent, le prince-évêque Ernest de Bavière prend des mesures pour renforcer la sécurité : les habitants de la région qui se réfugient à Visé doivent participer aux gardes. En 1600, le magistrat visétois doit enrôler 60 hommes aguerris et bien armés, à la solde de 8 florins brabant par mois, ce qui coûte cher aux bourgeois. De surcroît les visétois doivent les héberger et subvenir à leurs besoins. (Cf. John Knaepen, Histoire des rues de Visé)

Au cours des 17e et 18e siècles, la situation stratégique de la Basse-Meuse fait que de nombreuses troupes impliquées dans les conflits incessants de l’époque passent par Visé ou séjournent dans les environs immédiats de la ville avec les soucis de tous ordres que la situation comporte. Tant les Arbalétriers que les Arquebusiers visétois sont impliqués dans la sécurisation (très aléatoire) de la ville.

Cette collaboration entre gildes n’empêche pas une grande rivalité entre elles. Cette rivalité s’exprime parfois lorsqu’elles font fête le même jour, notamment à la Fête-Dieu…